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En grandissant, les enfants vont expérimenter, physiquement et moralement, les émotions : satisfaction, colère, peur, excitation, etc. Comment aider nos enfants à gérer leurs émotions ? Quels outils utiliser pour aider les enfants à comprendre leurs propres réactions ?
Qu’elles soient positives ou négatives, les émotions sont souvent difficiles à gérer pour le jeune enfant. L’effet de l’émotion sur son organisme peut le surprendre, l’indisposer, et l’enfant réagit parfois avec violence à une émotion pourtant positive. Et cette émotion est d’autant moins facile à gérer que, jusqu’à l’âge de 3 ans, l’enfant fonctionne de façon très égocentrée, son degré d’empathie étant généralement limité.

Au sommaire de l'article
- Observer et nommer les émotions
- Comprendre et accueillir les émotions
- Parler des émotions
- Exprimer ses émotions de parents
- Toujours laisser l’enfant exprimer ses émotions
- Remplir le réservoir émotionnel de l’enfant
- Jouer avec les émotions
- Téléchargez l'affiche des émotions
- Le pic des émotions à 2 ans : le fameux « terrible 2 »
- Que faire pour éviter les crises ?
Observer et nommer les émotions
Il est primordial de parler des différentes émotions avec nos enfants grâce à des supports sur les émotions, ou bien lorsque les émotions nous traversent, nous, adultes. On se concentre souvent sur le vocabulaire des couleurs, des animaux ou des chiffres, alors que celui des émotions est au moins aussi important !
Observer et identifier une émotion permettra à l’enfant de la gérer plus facilement en grandissant.
Comprendre et accueillir les émotions
Il est important d’accueillir avec empathie les émotions exprimées par l’enfant, même si ce n’est pas simple lorsque l’enfant réagit de façon extrême en criant ou en tapant, par exemple. L’enfant n’a pas atteint la même maturité émotionnelle que l’adulte, et une émotion ressentie par un enfant est toujours réelle : il ne l’invente pas, ne la simule, même si la réaction peut parfois nous paraître complètement disproportionnée.
Parler des émotions
Contourner ou éviter d’aborder le sujet des émotions n’apporte souvent rien de bon. Les Danois, réputés très pragmatiques, et jouent avec leurs enfant la carte de la clarté : ils disent les choses comme elles le sont, sans guère de tabou. L’enfant se sentira moins incompris ou exprimera moins longtemps sa frustration si vous montrez que vous avez conscience de sa détresse.
Par exemple :
– « Je comprends que tu ne sois pas content de rentrer à la maison, mais il est tard et c’est l’heure de dîner »
– « Je comprends que tu aies peur, mais nous sommes là pour t’aider »
– « Je comprends que tu ne sois pas contente, mais il ne faut pas taper ton petit frère sinon, lui, sera triste »

Exprimer ses émotions de parents
Première chose, en tant que parents, nous ne devons pas avoir honte d’exprimer nos émotions face à nos enfants : encore faut-il accepter d’en discuter après avec l’enfant, de les lui expliquer, de mettre des mots sur les émotions et les réactions provoquées, positives ou moins positives.
D’autre part, nos petits ferons toujours ce que nous faisons, plus rarement que ce que nous disons.
Donc nos conseils d’apprentissage doivent s’appliquer à nous en tout premier lieu ! La première étape consiste à reformuler nos phrases :
– « Oui maman est triste parce que… »
– « Oui, papa est fatigué parce qu’il a mal dormi [maman ronfle] »
– « Désolé si maman s’est énervée tout à l’heure, elle était en colère à cause de… : mais tu sais qu’elle t’aime quand même très fort ! »
– « Comment pouvons-nous faire en sorte de ne pas nous disputer la prochaine fois que cette situation se produit ? »
Toujours laisser l’enfant exprimer ses émotions
Il ne faut pas non plus avoir honte des émotions exprimées par nos enfants, même en public. Que ce soit dans le bus, la rue ou l’avion, les enfants nous mettent parfois des hontes monumentales : des crises dignes des plus déchirantes tragédies grecques, qui attirent sur nous bien des regards réprobateurs. Le genre de moments longs, lourds, où l’on se retrouve à se répéter « qu’est-ce que j’ai loupé, qu’est ce que j’ai loupé ? »
Et pourtant, au Danemark, le fait que votre enfant fasse une « crise » n’est pas en soi perçu comme le signe d’une mauvaise éducation ou d’un je-m’en-foutisme des parents. Ce qui est agréable quand on se retrouve dans ce genre de situations au Danemark, c’est que les passants soit ignorent la nuisance, soit vous gratifient d’un regard compatissant. Vous savez, ce regard qui dit « N’ayez crainte, c’est la même chose chez moi »

Remplir le réservoir émotionnel de l’enfant
L’équilibre physiologique d’un enfant est fragile. S’il est fatigué, s’il a faim, s’il est brusqué ou manque d’attention, il aura tendance à avoir encore plus de difficultés à gérer les émotions qui le traversent. Veillez alors à lui apporter ce dont il a besoin : un petit snack, une sieste, une activité calme, un moment de qualité avec ses parents ou des câlins rien qu’à lui.
Après une longue journée à la crèche ou à la maternelle, prendre un livre et s’installer au calme avec votre enfant est une belle façon de se créer un moment complice et serein pour ré-équilibrer son réservoir d’amour et d’attention.
Jouer avec les émotions
Nous sommes des créatures d’émotions, et il est bon de les aborder au quotidien avec son enfant pour développer son degré d’empathie, sa confiance et son équilibre général.
Comme outil pédagogique, nous avons réalisé un tableau des principales émotions. Vous n’avez qu’à l’imprimer, l’encadrer et le placer au mur. Ce peut être une excellente base pour discuter de ce qu’il ressent aujourd’hui, de la façon dont il a vécu tel ou tel moment de la journée. Vous pouvez aussi le découper pour en faire un jeu d’imitation des émotions : mimez une émotion et demandez-lui de deviner laquelle est-ce. Vous pouvez aussi l’imprimer en double et l’utiliser comme jeu de memory (gros succès ici!)

Téléchargez l'affiche des émotions
Imprimez, encadrez et accrocher le poster des émotions pour jouer avec votre enfant et l'aider à décrire ses émotions. Transformez les émotions en jeu en utilisant le tableau des émotions comme jeu de memory !
Le pic des émotions à 2 ans : le fameux « terrible 2 »
Autour de 2 ans, l’enfant comprend mieux le monde qui l’environne, ses frontières et limites. L’enfant commence à forger et affirmer son caractère, et à rentrer en opposition avec son entourage : en anglais, on nomme cette période les terrible two (« les 2 ans terribles »). L’enfant exprime une plus grande volonté d’autonomie (« je veux mettre mes chaussures tout seul ! ») et de contrôle (« je veux choisir les habits ! » ou « je veux mettre ça dans le caddie ! »).
L’enfant s’oppose aux choix de la famille, tient tête et dit « non » clairement. C’est là un mécanisme naturel, une forme de protection et une manière de déterminer ses propres frontières.
Que faire pour éviter les crises ?
– Evitez autant que possible le « non » avant 2 ans. Plus l’enfant l’entend tôt, plus il le répète et moins votre « non » sera efficace ensuite. Quand bébé commence à se déplacer, réduisez autant que possible les situations nécessitant un « Non, pas ça ! ». Préférez l’utilisation du « stop » et détournez son attention vers quelque chose qu’il a le droit de faire ou toucher.
– Utilisez des phrases affirmatives plutôt que la négation : remplacez « ne cours pas trop vite » par « marche doucement », « ne renverse pas ton verre » par « tient ton verre droit » … Avant 2 ans, l’enfant ne comprend pas la négation.
– Installez des automatismes : arrivée à la maison = on enlève les chaussures, voiture = ceinture, etc.
– Offrez un choix (prédéterminé) : « Tu préfères m’aider à préparer le repas ou jouer tout seul ? »
– Soutenez ses demandes d’autonomie : favorisez les prises d’initiative, créez des espaces et des temps où l’enfant aura la capacité de tout choisir et tout faire seul (toujours en s’assurant de sa sécurité).
En cas de crise : pas de panique ! Définissez les limites de ce qui est possible et, quand ça ne l’est pas, expliquez pourquoi et proposez des alternatives. Si l’enfant exprime le besoin d’explorer la colère, alors invitez-le à crier dehors, dans la chambre, ou bien à se défouler sur un coussin, par exemple.
Bon courage !
2 Comments
Merci pour vos précieux conseils.
J’ai lu vos articles qui sont très intéressants !
Merci ♥️