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À partir de 2 ans environ (parfois plus tôt, parfois plus tard), votre enfant va soudainement se mettre à entrer dans de grosses crises de larmes ou de cris. Très chers parents, bienvenue dans la fameuse crise des deux ans ! Dans cet article, on vous donne quelques conseils pour surmonter cette période et garder le contrôle de la situation !
Astuces pour mieux comprendre pourquoi votre enfant fait des "crises"
À partir de 2 ans environ (parfois plus tôt, parfois plus tard), votre enfant va soudainement se mettre à entrer dans de grosses crises de larmes ou de cris. Très chers parents, bienvenue dans la fameuse crise des deux ans !
Votre enfant devient hors de contrôle, la situation vous échappe et vous commencez à remettre en question tout ce qui semblait fonctionner jusqu'ici : votre méthode d'éducation, votre capacité à être un bon parent ou même la personnalité de votre enfant. Et il est justement là le piège à éviter : votre enfant traverse une étape absolument NORMALE de son développement ! Vous n'avez pas tout raté, n'ayez crainte ! Plus vous allez vous auto-juger et juger votre enfant en le catégorisant, plus cette phase fera-t-elle de dégâts, alors qu'il s'agit d'une période d'apprentissage par laquelle tout enfant passe.
La crise des 2 ans : une phase qui dure
En effet, à cet âge là, votre enfant prend grandement conscience de lui-même et du monde qui l'entoure. Il n'est plus le bébé qui ne pleurait que lorsque ses besoins vitaux (faim, soif, fatigue) n'étaient pas satisfaits. Désormais, les raisons de ses crises vont parfois vous paraître démesurées, inadaptées, inexplicables. C'est qu'à l'intérieur, votre enfant traverse un tourbillon d'émotions qu'il n'est pas toujours capable d'identifier, et encore moins en mesure de dominer. Pour mieux les réguler, il va donc devoir apprendre à les identifier et à les gérer, avec votre aide.
La crise des terrible two (ou "crise des 2 ans") ne se termine pas aux 2 ans révolus de l'enfant : elle démarre à ce moment-là et met plusieurs années à se dissiper. Parents ! Pas de panique donc si ces sautes d'humeur ("crises" ou "caprices") sorties de nulle part continuent jusqu'à environ 5/6 ans, avec plus ou moins de virulence selon les enfants.
Que faire pendant la crise de votre enfant ?
Plusieurs astuces peuvent fonctionner lorsqu'une crise explose. Il faut trouver quelles astuces fonctionnent le mieux avec votre enfant et surtout à quel moment (en fonction de l'émotion, de l'âge, etc.). Souvent, pendant la crise, l'enfant ne pourra pas s'exprimer ni même écouter ce que vous vous évertuez à lui dire.
Ramener votre enfant au calme en 6 étapes
1) Identifier l'émotion à l'origine des colères
Votre enfant est-il frustré ? Énervé ? Jaloux ? Triste ? Déçu ? En désaccord ?
L'enfant n'invente pas ses émotions. Il les ressent et les vit à 100%, donc même si la raison vous semble futile, que vous pensez qu'il fait un caprice, ne remettez pas en question sa réaction, qui est la sienne, qui est vraie, et qu'il ne simule pas. Une fois que vous pensez avoir compris l'émotion qu'il traverse, nommez-la, simplement : "Je sais, tu es énervé parce que tu voulais mettre du lait dans tes pâtes". Le simple fait de se sentir écouté et compris peut déjà aider l'enfant à retrouver son calme, ce qui vous permettra ainsi de lui expliquer les raisons de votre choix (ne pas noyer les farfalle dans du lait) et de trouver une solution ensemble.
2) Faire des compromis
À cet âge-là, votre enfant apprend à se connaître, construit sa personnalité et tient à affirmer son indépendance (que va donner son adolescence ?). Il est loin le temps des enfants dociles, élevés sous le règne de la peur et de la domination ! Votre enfant doit apprendre à collaborer et à avoir confiance en lui. Pour ça, il doit aussi pouvoir décider et avoir ce sentiment qu'il peut aussi avoir son mot à dire. Laissez-le choisir, et choisissez vos combats. Bien sûr, on ne peut pas faire de compromis sur tout, au risque que chacune de vos décisions de parents soit questionnée et remise en cause.
3) La diversion
Avec le stress généré par les cris et pleurs de l'enfant, notre champ visuel se réduit : mais essayez de garder l'esprit clair et les yeux grands ouverts, car la solution à la crise se trouve sans doute à portée de vue :-D Mettez-vous à pointer un avion dans le ciel ou un oiseau qui chante, comptez les voitures rouges dans la rue, remplissez un verre d'eau, commencez à lire son livre préféré, entonnez une chanson qu'il adore : usez de n'importe quel artifice qui lui fera penser à quelque chose d'autre ! L'objectif est de détourner l'attention de l'enfant le plus rapidement possible, de l'extraire de la crise en cours, et de lui faire oublier jusqu'à la raison de son mécontentement.
4) L'exutoire
L'enfant a besoin d'extérioriser ce qu'il ressent. Il ne sait pas encore comment vider ce trop-plein d'émotions autrement qu'en pleurant ou hurlant. En tant que parent, on veut lui apprendre être capable de déchiffrer et gérer ses émotions en grandissant. On ne veut pas le pousser à refouler ses sentiments et taire ce qu'il ressent. Donc, si votre enfant a besoin d'extérioriser, laissez-le faire et prenez votre mal en patience : ne cherchez pas toujours à tout prix à régler son souci dans la minute. Restez proche de lui, exprimez-vous calmement, rappelez-lui que vous êtes là. Au bout du compte, vous verrez que l'enfant cherche à renouer le contact avec vous : c'est l'occasion parfaite pour lui proposer l'un des "happy endings" suivants.
5a) Le câlin magique
" Je vois que tu es en colère, maman/papa est là pour te faire le câlin magique quand tu voudras"
Les enfants ADORENT les histoires, romancez donc vos techniques : "Maman a un gros cœur magique et quand elle fait un câlin, elle envoie plein de bonnes ondes pour calmer ton cœur à toi". Chez moi, cette technique marche extrêmement bien avec Karl :)
5b) Jeter la colère
Une fois encore, on romance : "Attend, je vais aller chercher la colère qui est dans ton ventre. Là, tu la sens la colère ?" Avec vos mains, faites mine d'extraire sa colère, de la prendre dans la main, puis de la donner à l'enfant qui pourra ensuite la jeter par la fenêtre ou dans la cuvette des toilettes. Ensuite, demandez-lui : "Ferme les yeux... est-ce que tu ressens encore des colères ?". S'il dit oui, recommencez l'opération jusqu'à ce qu'il réponde qu'il n'a plus de colère en lui. Mais cette fois, on prend bien soin de tirer la chasse d'eau :)
On pratique ici les bases de la méditation. Une fois la colère partie, on ferme tous les yeux et on respire un bon coup !
6) Lui donner plusieurs occasions de choisir dans la journée et le laisser faire seul
Les crises entre 2 et 3 ans sont souvent liées au manque de souveraineté de l'enfant. En s'émancipant, il a besoin de sentir que c'est lui qui décide et/ou qui fait seul. Vous pouvez lui laisser le choix entre deux habits, deux menus, deux jeux, deux activités...etc. Les jouets de type Montessori sont d'excellent outils pour que l'enfant "s'entraîne" à faire comme les grands.
Parler des émotions en dehors des périodes de crises
Parler des situations difficiles
Une fois l'enfant calmé, plus tard dans la journée ou avant le dodo, reparlez de cet événement, en expliquant les raisons de votre décision : "Ce matin, tu étais énervé car tu voulais porter tes chaussures rouges, mais tu dois porter tes bottines noires lorsqu'il pleut, sinon tu as les pieds tout mouillés". On évite ainsi que la crise de ce matin reste comme un mauvais souvenir non résolu.
Si votre enfant traverse un apprentissage (tel que la gestion de la frustration), optez pour des jeux de rôle. Pour aborder la question du choix des chaussures le matin par exemple, ne vous contentez pas d'opposer un "non" catégorique à son choix. Au lieu de cela, tournez les choses sous forme de jeu (le weekend, quand vous avez le temps) : "Alors, mon chéri, aujourd'hui il pleut : montre-moi les chaussures que je dois porter... Ah non, pas les sandales rouges. Et pourquoi à ton avis ?"
Prenez en compte son avis, sa vision des choses, prodiguez des conseils ou astuces à votre bout d'chou. C'est le top si ll'enfant a l'impression qu'il fait ce choix de lui-même. Rien n'est plus positif et satisfaisant pour l'enfant qui, au bout du compte, ne mettra effectivement pas ses sandales rouges sous cette averse :)
Maîtriser le vocabulaire des émotions
On vous recommande évidemment la lecture des travaux de la psychothérapeute Isabelle Filliozat sur la parentalité positive. Tout à fait dans sa continuité, nous vous recommandons de trouver des supports pour jouer à identifier les émotions, afin d'aider l'enfant à développer un vocabulaire spécifique dès son plus jeune âge. En fin de compte, savoir mettre un mot sur ses émotions est aussi important, voire plus, que de savoir nommer les animaux ou les couleurs.
Parlez des situations difficiles pour trouver ce qui bloque votre enfant, demandez-lui s'il a des solutions à proposer, offrez-lui des alternatives et faites un plan ensemble. Cela ne marche pas à tous les coups, mais les enfants ont plein de bonnes idées et lorsqu'on essaye de voir à travers leurs yeux, on peut finalement comprendre des réactions qui nous laissaient d'abord perplexes.
Vous pouvez imprimer notre tableau des émotions pour jouer avec (comme memory par exemple), les classer, demander à votre enfant le soir quelle émotion il a traversé dans la journée et pourquoi, etc.
Comment gérer les crises dans les lieux publics
Au Danemark, il est très courant de voir des enfants faire des crises au supermarché, au restaurant, dans la rue. Les passants ont souvent un regard compatissant, montrant que c'est normal, qu'ils sont eux aussi passés par là. Il n'est pas rare de voir un parent sortir tranquillement d'un magasin en portant sur son épaule, comme un "sac à patate", son enfant qui hurle à tue-tête. Il n'est pas rare non plus de voir dans la rue un enfant refusant catégoriquement de remonter sur son vélo pour rentrer chez lui, et le parent qui attend simplement que la crise passe, sans s'époumoner ni perdre son sang froid.
En France, c'est un peu plus compliqué car l'enfant : s'il crie, se roule par terre, en fait des caisses, les regards accusateurs fusent rapidement et peuvent intimider. Mais faites fi du qu'en dira-t-on, essayez de vous concentrer sur la situation et de garder votre calme, dans votre intérêt et celui de votre enfant ;)
Et lorsqu'à l'avenir vous verrez un parent en pleine difficulté, profitez-en pour partager avec lui un regard compatissant ou un petit mot gentil, pour le soutenir ;)
Comment faire lorsque l'adulte n'arrive pas à rester calme face aux crises de l'enfant
Le plus difficile pour les adultes, c'est de rester calme ! Lorsque l'enfant hurle, ça nous prend aux tripes : un réflexe animal nous pousse à vouloir intervenir et régler le souci rapidement. Une réaction instinctive que l'on peut d'ailleurs être frustré d'avoir ! Non, il faut faire son possible pour se contrôler au maximum. L'enfant apprend en prenant exemple sur nous : au plus vous ferez preuve de maîtrise de vos humeurs, au plus l'enfant s'en inspirera.
Si vous n'arrivez pas à garder votre calme, pas de panique : la fatigue du quotidien, le stress du travail, la répétition des crises de l'enfant, etc. font que nos réactions ne sont parfois pas à la hauteur de ce que l'on aimerait montrer. Mais, on est humain, parfois fragile ou fatigué, pas toujours en phase avec la situation. On fait des erreurs, et on peut avoir des réactions inadaptées, nous aussi. Mais ce ne doit pas être un tabou : en étant nous-mêmes, dans les meilleurs comme dans les moins bons moments, on apprend également à nos enfants la réalité de l'existence, qui n'est pas qu'un long fleuve tranquille.
Bon, si vous ressentez trop de colère en vous, au lieu de lui céder, battez plutôt en retraite ou isolez votre enfant pendant le gros de la crise, en lui expliquant. Et si vous débordez, pensez toujours à vous excuser ensuite, à faire le bilan de la situation avec l'enfant pour que votre bout d'chou ne s'endorme pas en doutant une seconde de votre amour pour lui.
Techniques pour développer votre patience
Tout le monde n'est pas conçu de la même façon et le capital "patience" varie d'une personne à l'autre. Mais la patience se travaille aussi. Pour vous régénérer et être en mesure d'absorber davantage d'épreuves, faites en sorte de vous octroyer une petite période de décompression chaque semaine : lors d'un cours de sport, d'une sortie régulière entre amis, d'une longue marche à un rythme soutenu, etc. La méditation aide aussi énormément à rétablir son équilibre intérieur, et de souffler un bon coup. Il existe de nombreux outils et d'offres.
De mon côté, j'ai porté mon choix sur l'application "Calm" et de cette façon je m'accorde une petite session méditation plein conscience tous les soirs avant de dormir. Cela m'aide énormément à remettre tout plein de choses à plat et à réguler mes émotions !